Peu visible de la rue d’Anjou, elle était située à l’est de la mairie, sur un emplacement occupé jusqu’à la Révolution, par un prieuré de moines bénédictins dépendant de Saint Florent le Vieil.
Un atelier de chaussures existait auparavant à Bouzillé, rue de l’Ermitage. Mme Dandé-Goguet, une maîtresse femme, veuve de guerre, y employait une quinzaine d’ouvrières.
La nouvelle usine était une filiale de la SACAIR, Société Anonyme des Chaussures de Saint Macaire. Lors de l’inauguration, au milieu des années 1950, la presse locale était présente ainsi que bon nombre de personnalités : M. Mary, président de la Sacair, le sous-préfet de Cholet, M. de Saint Pern, les conseillers municipaux, l’abbé Besnard, curé de la paroisse.
L’activité de l’atelier résidait essentiellement dans la piqûre : les pièces étaient ensuite envoyées à Saint Macaire pour le montage. Le matériel était, pour l’époque, ultra-moderne : les machines venaient d’Allemagne.
36 ouvrières, au début, avaient été embauchées ; leur nombre monta jusqu’à une cinquantaine, sous la direction de Mme Pierre-Duplessix (voir photo).
L’atelier a fermé fin 1976, début 1977. Cette fermeture n’est que la première d’une longue série qui va frapper les Mauges où « la godasse » a pratiquement disparu. Les ouvrières ont alors été employées dans d’autres usines de chaussures, à la Chapelle St Florent ou à St Florent le Vieil.
Inoccupé, le local a été aménagé par le club de judo pour les cours dispensés par Daniel Réthoré, puis utilisé par l’Association des Jardins pour ses activités d’embellissement du bourg. Devenu dangereux de par sa vétusté, il est définitivement clos.
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