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Il y a 80 ans : la fin de la guerre à Bouzillé

  • Photo du rédacteur: jeanhaie49530
    jeanhaie49530
  • il y a 2 jours
  • 3 min de lecture

8 mai 1945 : jour de liesse à Bouzillé ! C’est la fin d’une période bien difficile à vivre.

 

La défaite

En 1939, mobilisation générale : 105 hommes de Bouzillé sont appelés sous les drapeaux.

  Mai 1940, suite à l’offensive allemande, la commune compte ses morts : Joseph et Maurice Terrien, Paul Grimault et Robert Réthoré auxquels il faudra ajouter Joseph Hangouet, enterré en Pologne et Joseph Viaud, décédé en 1945, suite à son internement dans le camp de Buchenwald.

 

L’occupation

Bouzillé n’a pas été occupé par les troupes allemandes pendant toute la durée de la guerre.

On a compté 4 périodes où l’occupant a séjourné dans notre commune :

- une semaine en juin 1940.

- une semaine en juillet 1940.

- trois mois d’août à début novembre 1942, l’état-major allemand étant installé au château de la Mauvoisinière.

-  trois semaines en août 1944, période marquée par la mort du jeune René Albert de Saint Laurent du Mottay.

 


Une vie quotidienne compliquée



Il faut s’habituer aux restrictions:circulation, couvre-feu ; c’est la période des bons pour le chauffage, l’alimentation, en passant par l’habillement ( voir photo).




Les Allemands procèdent aux réquisitions: les céréales, le vin, les animaux : chevaux, bovins, porcs et même des lapins !!!


Les jeunes nés en 1920 doivent aller travailler en Allemagne dans le cadre du STO, le Service du Travail Obligatoire. Cela concerne 7 jeunes de Bouzillé.


L’afflux de réfugiés complique la vie des habitants. Un premier afflux de 300 personnes, en 1940, arrive en provenance du nord de la France et de la Belgique envahis par les Allemands. En 1943, suite aux bombardements de Nantes, 45 familles trouvent refuge à Bouzillé. A noter que le château de la Bourgonnière a accueilli les filles d’un pensionnat du Nord.


Malgré les difficultés, la population s’organise et manifeste un profond sentiment de solidarité. Les réfugiés ont, dans l’ensemble, été bien accueillis. Le sort des prisonniers hante les habitants : des tombolas et des kermesses sont organisées pour collecter de l’argent qui servira à envoyer des colis aux prisonniers en Allemagne et en Autriche.

 

L’espoir renaît

Les habitants de Bouzillé suivent l’avancée des troupes alliées ; elles sont au courant du débarquement de juin 1944 en Normandie. Aussi, quand les Américains arrivent à Ancenis, on attend avec impatience le départ des Allemands qui a lieu le 29 août 1944. Aussitôt, les drapeaux tricolores sont accrochés aux fenêtres, les maisons sont pavoisées, et Joseph Lebrun et les frères Gaudin accrochent tout autour du clocher une large banderole tricolore.

 

L’armistice

Il est signé le 8 mai 1945 et signifie donc la fin de la guerre. Il est accueilli dans l’euphorie : les cloches sonnent pendant 6 heures, les gens dansent dans les rues et sur les places le muscadet remplit les verres et les enfants ont droit à une journée de congé.


Progressivement, c’est le retour des prisonniers. Le dernier à rentrer est Jean Chesné tout à la fin du mois de juillet. La commune célèbre leur retour le 9 septembre : ils se rassemblent avec leurs frères d’armes (voir photo) autour du nouveau maire de Bouzillé, Charles Pousset qui a remplacé Jacques Michel.


 

Pour davantage de détails, il est toujours possible de consulter les deux livres de notre association : Bouzillé à travers les âges et Paroles de Buzilliacéens. Dans ce dernier livre, le témoignage de Renée Esclafer est particulièrement riche. Les bulletins paroissiaux de 1940 à 1945, rédigés par les curés Brec et Leboulh, rendent parfaitement l’ambiance qui régnait à Bouzillé pendant cette période.

 
 
 

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