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Les artisans et la Saint Eloi

  • Photo du rédacteur: jeanhaie49530
    jeanhaie49530
  • il y a 19 heures
  • 2 min de lecture

Autrefois, le 1er décembre, les « artisans du fer » se rassemblaient pour fêter la Saint Eloi.

  

Qui était Saint Eloi ?


Il est très connu par la comptine qu’ont fredonnée des générations d’enfants :

«  Le bon roi Dagobert a mis sa culotte à l’envers,

Le grand Saint Eloi lui dit : ô mon roi » et vous connaissez la suite.

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En réalité, Saint Eloi ( voir photo) a vécu au VIIIème siècle. C’était un orfèvre reconnu avant de devenir évêque de Noyon et conseiller du roi Dagobert.

Saint Eloi est, comme le dit Serge Nigrowsky, le patron « de tous ceux qui travaillent avec un étau ». Cela va du forgeron, à l’orfèvre en passant par le zingueur, le ferblantier et le bourrelier.

 


  Des artisans très impliqués dans la vie de Bouzillé

 

La Révolution n’était pas terminée qu’on retrouve, en 1797, dans les archives communales un Julien Sauvestre cité comme maréchal-ferrant (il ferre les chevaux). Simon Martin, un maréchal-taillandier ( il fabrique des outils tranchants comme les haches, les serpes ou les cisailles) occupe, en 1800, le poste d’agent municipal correspondant à la fonction de maire.


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Ainsi, au cours du XIXème siècle, on voit se succéder les grandes familles de forgerons : Olivier Lefort, Philippe Courgeon, Adrien Godefroy, Joseph Glo, Pierre et Eugène Barat. Puis, dans la première partie du XXème siècle, Louis Thareau, Louis Aillerie, Joseph Fouchard, Armand Blanchard, Pierre Plard, Serge Nigrowsky (voir photo avec André Bossard) , André Rideau, Jean Robert.


En ce qui concerne les ferblantiers ( ils fabriquent des objets en fer-blanc ; ils travaillent aussi le zinc, le cuivre ou l’aluminium), citons Emile Briand, par ailleurs plombier-zingueur, Dominique Braud. Jean Legras, lui, collectionne les métiers : en plus de ferblantier, il est déclaré chaudronnier (il fabrique des objets en tôle ou en cuivre), quincaillier et ouvrier plombier.

  N’oublions pas, pour terminer les bourreliers ( ils travaillent le cuir, en particulier les harnais pour les chevaux), comme François Duru et Louis Houdebine et les mécaniciens, comme Georges Crespin.


 

Une journée très festive


C’est à l’occasion de la création de la forge de Pierre Plard, rue d’Anjou, que l’abbé Caillaud, vicaire à Bouzillé, a proposé de fêter la Saint Eloi. Son projet a été vivement soutenu par Emile Briand et Louis Houdebine. Donc, le premier décembre, les artisans se réunissaient pour ce qu’il faut bien appeler « une virée des grands ducs ». Après l’apéritif, comme il se doit, c’était un circuit bien arrosé dans les caves des participants. C’était l’occasion de se raconter de grosses blagues et de bonnes histoires sur la commune et ses habitants. Inutile de dire, comme le raconte Serge avec délectation, « que tout le monde chancelait et que les épouses des artisans ne voyaient pas forcément d’un bon œil ces expéditions ». A partir de 1958, il a été décidé de « casser une petite croûte », saucisses grillées puis petit cochon.

  Puis, progressivement, le nombre d’artisans diminuant, la fête de la Saint Eloi a perdu de son éclat d’antan.

 
 
 

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