Nouvelles du temps passé (2)

Un retour en arrière sur la vie de notre village : une dispute sur fond d’alcool et une tentative d’assassinat.

Un désaccord politique !

Article du Petit Courrier de mai 1908

  Le 3 mai, M. Charles Huchon, cultivateur et les frères Jean-Marie et Pierre Poupard, également cultivateurs à Bouzillé se sont pris de querelles au sujet des élections. Ces derniers ont frappé brutalement M. Charles Huchon qui a été obligé de s’aliter ;

Arrêtés, les frères Poupard mettent sur le compte de l’ivresse les faits qui leur sont reprochés.

Tentative d’assassinat à la Motte !

Article du Petit Républicain de l’Aube de septembre 18

  La ferme de la Motte à Bouzillé est habitée par un fermier Louis Epoudry, âgé d’une soixantaine d’années et par ses deux fils. Le plus jeune, Félix, âgé de 39 ans, exploite la ferme avec son père, tandis que l’aîné, Eugène, garçon de peu d’intelligence, est employé comme simple domestique à 150 francs par an. Depuis longtemps, cette situation engendrait des querelles entre les deux frères. L’aîné, supportant avec peine les ordres de son frère cadet, une querelle plus vive que les autres s’est terminée par une tentative d’assassinat : Eugène a déchargé son fusil sur son frère Félix qui a été atteint grièvement à l’épaule.

Voici les termes dont le fratricide s’est servi pour raconter son attentat aux gendarmes. Ce récit a été fait avec un cynisme incroyable : « Pendant que mon frère était à chercher des fagots, j’ai chargé mon fusil avec l’intention de le tuer et de me suicider après en avoir tué d’autres. En attendant son retour, je suis resté dans ma chambre. A son arrivée dans la cour, je lui ai entendu dire : « je te paie 150 francs par an, c’est trois fois plus que tu ne mérites, tu peux t’en aller ». A ces mots, j’ai répondu : « Je vais te f… un coup de fusil ! » Comme je me disposais à recharger mon arme, ma mère l’a retirée ».

Article du Petit Courrier d’octobre 1897

Nous apprenons que le nommé Epoudry Félix, cultivateur à la Motte, victime d’une tentative de meurtre de la part de son frère, est désormais hors de danger de mort.

Le blessé souffre beaucoup moins et il peut ployer son bras, mais il ne peut pas encore se lever. Le médecin qui le soigne dit que la guérison sera lente.