Issus d’une vieille famille noble du nord de la Bretagne, les Sioc’han de Kersabiec s’installent vers la fin du XVIIIème siècle au château de la Courtaiserie sur la commune de Saint Rémy en Mauges puis aux Grandes Rheinières au début des années 1820.
En 1826, le comte Charles de Kersabiec (1797-1854) fait partie des dix propriétaires les plus imposés de Bouzillé. Il est nommé maire de la commune en 1827 secondé par son adjoint, un nommé Courgeon. Il démissionne en octobre 1830. Farouche partisan du roi Charles X, il refuse de prêter serment au nouveau roi Louis-Philippe. Il est alors remplacé par le comte Luc-Jean de Gibot.
Très vite, en 1832, la famille de Kersabiec se trouve mêlée aux derniers soubresauts de la chouannerie dans la région d’Ancenis.
En effet, la duchesse du Berry, Marie-Caroline, veut placer son fils Henri sur le trône de France et considère Louis-Philippe comme un usurpateur.
Elle essaie alors de soulever la région.
Charles, son frère Dunstan et son cousin Amédée participent militairement à cette révolte, mais l’aventure se termine mal : les Kersabiec sont arrêtés entre la Boissière sur Evre et Saint Rémy en Mauges. Ils sont emprisonnés à Saint Florent le Vieil.
De gueules à l’annelet d'or traversé
par quatre fers de lance réunis en sautoir.
Une autre Kersabiec, Stylite, a accompagné la duchesse du Berry jusqu’à son arrestation ; cachées dans une maison de Nantes, derrière la plaque d’une cheminée, elles sont obligées de se rendre aux gendarmes quand ceux-ci y allument un feu.
Les Kersabiec quittent les grandes Rheinières en en 1849, on n’en trouve plus de trace sur la commune de Bouzillé.
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