La faune et la flore n’ont pas de secret pour Christophe Pineau, membre de notre association. Dans les articles qui suivent, il nous fait découvrir deux éléments originaux de la nature dans la vallée de la Loire.
Le Tadorne de Belon
Depuis plusieurs années, des couples de Tadorne de Belon ( Tadorna tadorna) se sont installés sur la station en lagunage de Bouzillé, située route de la Loire. Ils y nichent et se reproduisent.
Cette espèce est le plus grand canard des canards de surface en Europe. Le mâle et la femelle sont sensiblement identiques. La tête et le haut du cou sont verts, le reste du cou blanc. Le bec est rouge avec une aspérité à la base chez les mâles. Une large bande rousse ceinture la poitrine et le haut du dos. Le milieu du ventre noir précède le reste du dessous blanc. Les ailes sont bigarrées blanc, noir, vert et roux. La queue blanche est maculée de noir à son extrémité. Le tout donne un gros canard multicolore visible de loin. En vol, tous les individus paraissent noirs et blancs. Les jeunes sont plus ternes, à dominante grise. ( Cf site internet : oiseau.net)
Ce canard est à l’origine présent sur les façades du littoral atlantique sur les espaces sableux et vaseux mais, depuis quelques années, il gagne l’intérieur des terres et ses plans d’eau.
L’Orme lisse
Présente dans le bocage de la vallée la Loire, cette espèce d’Orme passe souvent inaperçue car elle est souvent confondue avec l’Orme champêtre (Ulmus minor) qui est plus commun.
Toutefois, l’Orme lisse (Ulmus laevis ) se maintient dans la vallée de la Loire notamment sur Drain et Bouzillé, à travers quelques beaux sujets taillés en têtard ou en haut jet notamment un en bord de la boire Sainte Catherine à proximité du pont.
Il est facilement reconnaissable au printemps avec ses fruits typiques des Ormes (samares) qui permettent de le différencier de l’Orme champêtre à travers ses fruits poilus, marrons à maturité et pédonculés pour le premier et verts, sans poils et non pédonculés pour le deuxième (voir illustration).
Le feuillage de l’Orme lisse pouvait être utilisé comme fourrage. Sa longévité est élevée (200 ans). Les populations d’Ormes ont été gravement impactées par la graphiose, une maladie atteignant plusieurs espèces du genre. Mais l’Orme lisse semble avoir été moins affecté avec la présence encore en vallée de vieux et beaux sujets à découvrir. (Cf PNR Loire-Anjou Touraine)
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