Avant la Révolution.
Le cimetière n’occupait pas l’emplacement qu’il a actuellement. Comme dans beaucoup de paroisses, il était situé près de l’église, plus précisément au nord, à l’emplacement du parking du cours Saint Pierre et de la rue d’Anjou et à l’ouest du parvis. D’ailleurs, à cet endroit, au milieu du siècle dernier, les cantonniers, en creusant un égout, ont retrouvé trois squelettes complets et trois réduits en poussière, orientés à l’est, face au soleil levant. Les restes humains auraient été datés du XV ème siècle. Jean-Paul Morinière raconte bien volontiers qu’il a mis à jour, lors de la construction de sa maison, des tombes en ardoise.
Mais tout le monde n’était pas enterré dans le cimetière. Ceux qui avaient oeuvré pour la paroisse ou qui avaient fait des dons étaient inhumés dans le sol de l’église. On y retrouvait des curés, des nobles, des marchands ou des maîtres-artisans. Cela posait des problèmes de salubrité et d’odeurs quand il fallait ouvrir les tombes pour de nouvelles sépultures. Aussi le roi Louis XVI,en 1776, avait considérablement réduit les inhumations dans les églises et, dès le début du XIXème siècle, en 1804, il n’était plus possible d’enterrer quelqu’un à l’intérieur de l’église.
Le déplacement du cimetière.
Il a été provoqué par la construction, dans la première moitié du XIXème siècle, de la route Chalonnes-La Varenne. Les habitants ont obtenu que le tracé ne passe plus en bas du bourg, mais au milieu de l’agglomération, le long de l’église ce qui remettait en cause le cimetière existant. Passons sur les querelles de clocher : tout le monde était d’accord pour la nouvelle route, mais quand le nouveau tracé a empiété sur les propriétés de quelques-uns, il y a eu bien des conflits !!!
Il fallait bien trouver un nouvel emplacement pour le cimetière. Le comte de Gibot proposa le terrain où est actuellement le square et la chapelle Sainte Sophie. Le conseil municipal refusa cette proposition.
C’est à ce moment-là que fut choisi le site actuel du cimetière et les premières inhumations s’y sont déroulées : Oger de l’Isle, maire de Bouzillé en 1841 ou Pierre Meslin, créateur du four à chaux du Fossé Neuf en 1850.
Les transformations du cimetière.
En 1851, le conseil municipal décida de construire du côté nord un mur de 80 mètres et une barrière « pour empêcher la divagation des animaux au milieu des tombes ».
En 1873, la population de Bouzillé ayant nettement augmenté et les décès étant par là-même plus nombreux, la commune décida l’agrandissement du cimetière du côté est.
La Fabrique, le conseil paroissial de l’époque, céda un petit jardin de 5 ares 80, et melle Turquetil vendit un terrain de 3 ares 50 pour une somme de 200 francs. Le conseil municipal en profita pour clore entièrement le cimetière et de le fermer par une grille de fer.
Enfin, en 1875, sur les conseils de mr Ollivier « docteur-médecin à Saint Florent le Vieil », furent plantés tout autour du cimetière des ifs dont les niches abritent les tombes des jeunes enfants .
La croix du cimetière.
La vieille croix, remplacée en 1880 par la croix actuelle que l’on peut voir au milieu du cimetière, fut déplacée au carrefour du Fresne puis installée récemment près de l’église. Elle a retrouvé la place qu’elle occupait à l’origine.
Le monument aux morts.
Edifié il y a plus de 100 ans, en 1920, ce monument en granit de Bécon, œuvre de mr Chalumeau, porte les noms des soldats de Bouzillé morts pendant les deux guerres mondiales du XXème siècle.
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