top of page
Photo du rédacteurjeanhaie49530

Le Bois aux Moines : un espace convoité !

Dernière mise à jour : 8 mars 2023

Dans la vallée de Bouzillé, sur la route du Marillais, le Bois aux Moines fait partie, avec les Babins et la Loge, des endroits inondés par la Loire lors des crues.

D’où vient ce nom ?

On en trouve trace en 1680 dans un texte : c’est « un grand pays de terre où autrefois il y avait un bois, lequel a été abattu et qui se nomme le Bois aux Moines ». Cette terre appartenait aux moines bénédictins de St Florent le Vieil qui possédaient bien d’autres biens dans la paroisse de Bouzillé, comme le prieuré dont il subsiste une ruine dans la cour à côté de la mairie.


A la Révolution

En 1793, les derniers moines de l’abbaye quittent St Florent ; ils n’y reviendront plus. Leurs terres sont confisquées et 270 habitants surtout originaires du Marillais et de Bouzillé se partagent les 37 hectares du Bois aux Moines, ce qui représente 13 ares 70 par personne.



La récupération par la commune de Bouzillé

L’église et le presbytère avaient été incendiés pendant la guerre de Vendée. Pendant des dizaines d’années, les paroissiens étaient obligés de se réunir dans des granges pour les offices et les cérémonies religieuses. En 1820, Oger de l’Isle, le maire de l’époque, (voir photo) décide de reconstruire l’église et de faire les travaux de réparation au presbytère. Mais le coût des travaux dépasse les possibilités financières de la commune.

Alors, Oger de l’Isle, en 1825, propose de faire payer les acquéreurs des terrains du Bois aux Moines. Le conseil municipal, dans un premier temps, refuse, affirmant « que cela réduirait à la mendicité » une partie des habitants de Bouzillé.

Mais Oger de l’Isle insiste et pose plusieurs questions à son conseil et les réponses sont sans appel :

- « Le partage n’a suivi aucun mode légal : c’est la

voix du plus fort contre celle du plus faible ».

- « Aucun acte quelconque n’a constaté ce partage ».

- « A peine une moitié des habitants en a profité ».

A partir de là, les détenteurs des parcelles du Bois aux Moines sont invités à les acheter. Ils en paieront la moitié au 1er avril 1828 et l’autre moitié au 1er juillet 1828.



Le rachat du Bois aux Moines par le comte de Gibot

Dès 1830 et pendant un dizaine d’années, par des achats ou des échanges, Luc-Jean de Gibot va récupérer l’ensemble des terres du Bois aux Moines. Les actes vont concerner 203 parcelles et les vendeurs sont au nombre de 141.


Exemple : le 28 avril 1836, Pierre Masson, métayer au Pas Péan,vend à Luc-Jean de Gibot (voir photo) une parcelle de terres labourables au Bois aux Moines « de 2 boisselées 46 centièmes, soit environ 15 ares ».

La somme est versée à Jean Dandé régisseur du comte de Gibot à la Mauvoisinière. A signaler que 45 ans après l’adoption du système métrique en France,on utilise encore les boisselées pour estimer les surfaces.


Derniers changements

Après la mort de la marquise de Gibot en 1921, ses héritiers le banquier Bougère et l’avocat-conseil Fresneau se partagent le domaine de la Mauvoisinière : le Bois aux Moines revient à Georges Fresneau.



53 vues0 commentaire

Comments


bottom of page