Et les filles ?
La loi Guizot de 1833 n’obligeait pas les communes à ouvrir une école de filles. En 1842, le curé de la paroisse M. Gabory et le comte de Saint Pern décident d’ouvrir une école pour les filles sur un terrain appartenant à la famille de Saint Pern : c’est toujours maintenant l’emplacement de l’école Notre Dame. Ils demandent à la communauté de Saint Charles d’Angers d’envoyer deux religieuses pour assurer l’instruction des filles.
Les lois Jules Ferry.
Au début de la Troisième République, le ministre Jules Ferry promulgue en 1881 une loi précisant que l’école est gratuite.
L’année suivante, en 1882, la loi précise que les maîtres des écoles publiques ne pourront plus être des religieux : l’école est laïque . Elle ajoute que « l’instruction est obligatoire pour les enfants des deux sexes âgés de 6 ans révolus à 13 ans révolus ».
La conséquence est que le nombre de garçons à l’école augmente : le pauvre instituteur Benjamin Gautier se désole : « 96 enfants sont entassés dans une seule classe » . Remarquons qu’à la suite des lois J. Ferry, l’école accueille seulement 20 élèves de plus, ce qui montre bien que les parents avaient déjà bien saisi l’intérêt de l’instruction pour leurs enfants.
Et les filles ? ( bis)
La loi Falloux de 1850 obligeait les communes de plus de 800 habitants à ouvrir une école publique de filles : c’était le cas de Bouzillé qui comptait à l’époque 1700 habitants. Mais l’école privée « tourne bien » comme l’affirme le conseil municipal et la commune n’est pas pressée d’ouvrir une école publique de filles.
La situation va durer cinquante ans jusqu’en 1900 où le sous-préfet de Cholet se fâche et exige l’ouverture d’une école publique de filles. Le conseil municipal « tire au renard », n’est pas du tout enthousiaste mais il est obligé de s’incliner et en 1902 la construction démarre à l’emplacement de la mairie actuelle sur des terrains appartenant à Henri Haie.
L’ouverture de l’école Saint Luc.
En 1925, les héritiers de la marquise de Gibot, mrs Bougère et Fresneau décident d’ouvrir une école privée de garçons avec, à la direction, l’abbé Bréchu. Les garçons et les filles sont accueillis à la maternelle, « l’asile », comme on disait à l’époque ( voir la photo avec mademoiselle Cécile. Certaines et certains se reconnaîtront même après tant d’années !) L’école Saint Luc fermera en 1995 et les garçons vont à l’école Notre Dame. Les locaux de l’école seront transformés en bibliothèque municipale.
La fermeture puis la réouverture de l’école publique.
Progressivement, le nombre d’élèves scolarisés dans les écoles publiques diminue. En 1934, les garçons et les filles sont réunis dans une classe unique. Deux ans plus tard, en 1936, la loi Zay précise que l’instruction est obligatoire de 6 ans à 14 ans. En 1940, l’école publique ferme.
Elle rouvre en 1956 et trois ans plus tard, en 1959, l’instruction obligatoire passe de 14 à 16 ans.
Dernière modification, en 2019, l’instruction obligatoire passe de 6 à 3 ans.
Rappelons que c’est l’instruction qui est obligatoire et non l’école. Les parents, par exemple, sous contrôle, peuvent assurer eux-mêmes, à domicile,l’instruction de leurs enfants.
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