Le parler local avait des expressions bien « de chez nous » pour parler de la pluie et du beau temps. Monique Bouchereau nous en a fait un choix des plus savoureux.
D’abord, le vent.
« La galerne ou la galarne », pour nous, c’est le nord, la rive droite de la Loire. Historiquement, en 1793, la Virée de Galerne a conduit les armées vendéennes en Normandie, à Granville. « Oul est ben nouère en basse galarne, j’allons mouiller ! » que l’on peut traduire par : c’est bien noir au nord-est, il va pleuvoir !
« Le vent d’mar » est le vent du sud, alors que « le vent d’soulaire », c’est la bise bien plus froide.
Ensuite, la pluie.
Les expressions sont très précises et et très imagées.
Quand il bruine, « ça mareye »ou « ça mouillasse ».Une averse légère est « une rousinée » ou « une s’rinée ». Par contre, une grosse pluie est « un accadeau » ou « une r’napée ». « Le temps s’embernodit, va y’avouère une r’napée » : le temps se couvre, il va tomber une bonne averse. IL faut alors se mettre à l’abri, sinon : « t’es tout guené ou trempé comme une soupe ». Heureusement, l’averse est courte ; après vient l’éclaircie : «V’là une rayée de soulé », voilà un rayon de soleil.
Un maître maçon disait à ses ouvriers qui s’étaient mis à l’abri pendant une averse : « On peut y retourner, les gars ; la galarne, elle ouvr’ du cul », il y a un coin de ciel bleu.
Enfin, l’observation de la nature faisait l’objet de dictons plus ou moins confirmés par les faits. Exemple : « Quand la chandeleur est claire, l’hiver est derrière. Si elle est trouble, l’hiver redouble. Mais, claire ou non, y a toujours un petit reveston ! »
Allez ! « topette !»,à la prochaine, pour de nouvelles découvertes de notre parler local.
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